L’AIDQ contribue depuis 2019 à la rédaction d’un guide sur l’analyse de substances, avec la collaboration d’une coordonnatrice de la réduction des méfaits d’Interior Health of British Columbia (anciennement chez ANKORS) et d’un pharmacien communautaire de la Colombie-Britannique. Ce guide s’inscrit dans le cadre du Projet Ressources et éducation sur les drogues (Projet REDD) : une approche holistique sur l’analyse de substances, une initiative en partenariat avec ANKORS et l’AIDQ et soutenu financièrement par l’Initiative canadienne de recherche sur l’abus de substances.
La publication qui présente les meilleures pratiques qui entourent l’analyse de substances dans une approche de réduction des méfait s’articule en deux volets : d’une part, la transmission d’informations en contexte d’analyse de substances et de l’autre, la création d’espaces sains et sécuritaires destinés aux personnes qui choisissent de faire analyser leurs substances. Le travail en cours en est un d’intégration et de collaboration.
Les auteur.e.s impliqué.es dans la démarche, Jarred Aasen, Julie-Soleil Meeson et Chlöe Sage, élaborent ce guide à partir de deux documents déjà existants: Harm Reduction Drug Checking Training Manual et Messaging in Drug Checking: How to Communicate What is in our Drugs?.
Le guide est publié un chapitre à la fois, en anglais, puis en français. À ce jour, trois des cinq chapitres sont accessibles en ligne.
Ce guide vise à :
- Fournir des conseils sur les meilleures pratiques en constante évolution pour l’analyse de substances (AS) dans l'approche de la réduction des méfaits (RdM) ainsi que la mise en œuvre d’un service et sur la façon de véhiculer l’information selon différents contextes.
- Refléter les pratiques d'AS qui sont guidées par les observations et les expériences des personnes sur le terrain, d’où l’importance de solliciter l’apport de nombreux collaborateur·trice·s.
- Servir d'outil de référence pour les analystes de substances, les formateur·trice·s, les organisateur·trice·s et toute personne qui souhaite en apprendre davantage sur l’AS.
Ce que le guide est:
- Chapitre 1: Les services d’analyse de substances : des espaces inclusifs, dans une perspective de réduction des méfaits. — créer un espace inclusif; utiliser le language approprié; réduire la stigmatisation; démanteler les oppressions; connaître le matériel de réduction des méfaits; promouvoir la santé sexuelle.
- Chapitre 2 : L'implantation d'un service d'analyse de substances (SAS) — définition de l'AS; considérations logistiques et juridiques; emplacement d'un SAS; recherche et collecte de données; ressources humaines; collaboration avec d'autres services de RdM.
- Chapitre 3 : L'analyse de substances : technologies et procédures — choisir les technologies, les protocoles, y compris les clauses de non-responsabilité; travailler avec des échantillons de substances; les procédures du déroulement de l'AS; quelques conseils pour la Spectroscopie infrarouge à transformée de Fourier (FTIR) et les bandelettes de détection d'une substance.
- Chapitre 4 : L'analyse de substances : transmission des résultats et des messages — communiquer les résultats; comment expliquer les limites; trouver de l’information fiable sur les substances et l’évaluer; loi de l’effet (contexte, personne, substance).
- Chapitre 5: Un guide des substances — effets et risques; dosages; mélanges courants; adultérants; messages de réduction des méfaits.
Ce guide n’est pas:
- Ce guide ne décrit pas les principes de base pour l'utilisation des technologies spécifiques à l'AS.
- Ce guide n’est pas un ouvrage ayant autorité absolue sur le sujet, car l’information évolue et s’adapte sans cesse à la réalité sur le terrain.
Public cible
De nombreux groupes de personnes pourraient bénéficier de ce guide, notamment les analystes de substances; les personnes qui organisent des formations; les organisateur·trice·s communautaires et d’événements; les travailleur·euse·s de la santé qui facilitent le soutien aux patient·e·s et aux client·e·s qui utilisent des substances; et le grand public, y compris les personnes qui utilisent des substances (PUdS) et les personnes qui n’utilisent pas de substances (PUpS). Ce guide peut également servir en contexte festif (site mobile et sur les lieux d’un événement) ou communautaire (site fixe).