L’AIDQ au Shambhala Music Festival

L’AIDQ au Shambhala Music Festival

Cette année, l’équipe de l’AIDQ a été représentée par deux membres, Julie-Soleil Meeson et Nicolas Perron-Trudel, lors du Shambhala Music Festival dans le cadre du projet REDD. Ils ont travaillé aux côtés d’autres organisations majeures telles qu’ANKORS, partenaire du projet REDD, actif dans la région des Kootenays depuis plus de deux décennies et jouant un rôle essentiel au Festival de Musique Shambhala, ainsi que d’Elixir et d’Iris Estrie. Voici le compte rendu de Julie-Soleil Meeson, responsable des contenus et de la valorisation de la pratique, et de Nicolas Perron-Trudel, agent de soutien au développement et à la valorisation du savoir expérientiel, au cœur du festival Shambhala, que Chloé, une bénévole, surnomme le "DC Summer School", c’est-à-dire la « meilleure école d’analyse des drogues ».

 


84 heures de services de qualité

Durant le festival, les équipes ont assuré 84 heures de services dédiés à l’analyse des substances, aux discussions informatives, à la sensibilisation et à la formation sur l’utilisation de la naloxone. Ce temps d’ouverture a permis non seulement de tester les substances, mais aussi de les consommer en toute sécurité sous la supervision de professionnels compétents. Malgré une attente moyenne de 2 heures, avec parfois plus d’une centaine de personnes dans la file, les équipes ont réussi à offrir une approche complète en matière d’analyse de substances.

Optimisation de la sécurité : précision et organisation

L’objectif principal des bénévoles était d’optimiser la sécurité grâce à la précision et à l’organisation. La supervision a été un élément clé de leur succès. Les équipes se sont assurées que toutes les opérations étaient coordonnées efficacement avec d’autres organisations comme Elixir et Iris Estrie. Le rôle de gatekeeper (gardien des accès) a été crucial pour réguler l’accès aux services, tandis que le superviseur technique veillait au bon fonctionnement des équipements. Ils ont également géré les écrans d’affichage et les messages pour informer les festivaliers en temps réel.

Prévention des surdoses et analyse des substances :

L’espace sécurisé de prévention des surdoses (OPS) a offert un lieu sûr pour ceux qui en avaient besoin, réduisant ainsi les risques de surdoses potentiellement fatales. Pour garantir une analyse précise des substances, ils ont mis en place six stations d’analyse, chacune supervisée par un expert en réduction des méfaits et un technicien spécialisé. Ces stations ont permis d’identifier la composition des substances apportées par les festivaliers, offrant une protection supplémentaire contre les risques liés à des substances mal dosées ou contaminées.

 

Tendances et constats :

La majorité des personnes venant pour consommer lors du festival avaient apporté leurs propres substances. Les équipes ont néanmoins remarqué qu'il était également possible de trouver des substances sur le site du festival, telles que des pilules de 2C-B, Tussi, MDMA, MDA, cocaïne ou d’autres substances comme la kétamine, le GHB, le LSD et le DMT.

Les équipes ont noté un problème particulier concernant l’usage de cocaïne. Les surdoses de cocaïne nécessitent parfois des interventions médicales spécialisées, comme des technologies d’imagerie pour vérifier l’état du cœur, qui ne sont pas disponibles sur le site. Bien que la plupart des situations liées à l’usage de substances puissent être traitées sur place, les cas de surdoses de cocaïne doivent souvent être transférés vers un centre hospitalier.

Un bilan positif :

Grâce à ces pratiques rigoureuses, les équipes ont pu assurer la sécurité et le bien-être des festivaliers, avec plus de 3 000 tests effectués sur une période de six jours. Ces efforts ont non seulement aidé à prévenir des incidents graves, mais ont aussi renforcé la confiance des festivaliers envers les services de réduction des méfaits. Plus de 500 bénévoles et employés ont travaillé en étroite collaboration avec les services de santé et de réduction des méfaits, garantissant ainsi la sécurité des festivaliers. Les équipes ont également mis l’accent sur la collecte des informations concernant les analyses effectuées, permettant ainsi de sauvegarder des données précieuses. Ces informations seront partagées avec d’autres équipes de réduction des méfaits, contribuant à une meilleure compréhension des tendances et des risques liés à l’usage de substances durant l’événement.

Découvrez le rapport de l'édition 2023 juste ici : Lire le rapport 2023

 

 

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