Ce projet de loi, porté par le ministre responsable des Services sociaux, M. Lionel Carmant, représente une avancée important dans la lutte contre la crise des opioïdes qui sévit au Québec. Adopté dans un contexte d'urgence de santé publique, le projet de loi vise à recouvrer les coûts des soins de santé engagés et à tenir les fabricants et distributeurs d'opioïdes responsables de leurs actions.
L'initiative a été saluée par l'ensemble des députés, mettant en lumière l'esprit de collaboration qui a prévalu tout au long du processus législatif. Le ministre Carmant a exprimé sa gratitude envers les divers intervenants, dont l'INSPQ, la Dre Marie-Ève Goyer, la porte-parole et directrice adjointe Alexandra Pontbriand de l'organisme Spectre de rue, ainsi que notre Association des intervenants en dépendance du Québec. Avec la présence lors des auditions de la commission parlementaire de Louis Letellier de Saint-Just, notre président, ainsi que Sandhia Vadlamudy, notre directrice générale. Leur expertise a été cruciale pour la compréhension de la crise autour des opioïdes et l'élaboration du projet de loi.
Le projet de loi s'inscrit dans un contexte national, où la Colombie-Britannique a pris l'initiative d'exercer une action collective contre les fabricants et distributeurs d'opioïdes. Le Québec a décidé d'adhérer à cette démarche collective. Les comportements répréhensibles de ces entreprises pharmaceutiques ont contribué à une épidémie d'opioïdes, provoquant un nombre alarmant de décès par surdose au Québec. (Soit 1 904 décès selon Santé Canada depuis le début de 2023.)
La loi 36 invite le gouvernement à s'engager et à agir à plusieurs niveaux. Des fonds seront dédiés à la lutte contre les opioïdes. Tout indique qu'un comité consultatif sera constitué d'intervenants en dépendance et de représentants des communautés autochtones. Ce comité guidera le ministre dans l'utilisation judicieuse de ces ressources. Une attention particulière sera portée aux interventions auprès des populations autochtones, qui sont disproportionnellement touchées par cette crise.
Enfin, Manon Massé, Députée de Sainte-Marie–Saint-Jacques et porte-parole du Québec solidaire, a également rappelé l'importance de la décriminalisation de la possession simple des drogues pour changer la perception sociale de la dépendance.
En conclusion, l'adoption du projet de loi n° 36 représente une avancée significative dans la lutte contre la crise des opioïdes au Québec. C'est une étape décisive , une réponse collective aux acteurs responsables de cette crise, et un engagement ferme envers la prévention et l'intervention pour sauver des vies. Le ministre M. Lionel Carmant souligne « ce projet de loi est important pour la société québécoise, mais surtout pour toutes les victimes directes et indirectes de la crise des surdoses. ».