Rédaction : Les organisations collaboratrices
- Association canadienne des personnes qui utilisent des drogues
- Association des infirmiers et infirmières en réduction des méfaits
- Association des intervenants en dépendance du Québec (AIDQ)
- Association québécoise pour la promotion de la santé des personnes utilisatrices de drogues (AQPSUD)
- BC Association of Aboriginal Friendship Centres
- BC Centre on Substance Use
- British Columbia Civil Liberties Association
- CACTUS Montréal
- Coalition canadienne des politiques sur les drogues
- Cannabis Amnesty
- Centre on Drug Policy Evaluation
- Centre de recherche communautaire
- Drug User Liberation Front
- Étudiant.es canadien.nes pour les politiques éclairées sur les substances psychoactives
- MAPS Canada
- Moms Stop the Harm
- Pivot Legal Society
- Réseau juridique VIH
- South Riverdale Community Health Centre
- Thunderbird Partnership Foundation
- Toronto Overdose Prevention Society
Édition : Coalition canadienne des politiques sur les drogues (CCPC)
Date de mise en ligne : Décembre 2021
Langue(s) : Français, Anglais
Format(s) : PDF
Nombre de pages : 15 pages
Thème(s) :
- Approvisionnement sécuritaire
- Criminalisation
- Décriminalisation des drogues
- Droits et libertés civiles
- Itinérance
- Milieu carcéral et prisons
- Plaidoyer
- Politiques publiques
- Prévention
- Promotion de la santé
- Réduction des méfaits
- Santé mentale
- Sécurité publique
- Stigmatisation
- Traitement
- Travail du sexe
- Traitement
Population(s) :
- Personnes faisant ou ayant fait usage de substances psychoactives
- Personnes œuvrant en intervention
- Organisations œuvrant en intervention
Public(s) cible(s) :
- Personnes faisant ou ayant fait usage de substances psychoactives
- Personnes œuvrant en intervention
- Organisations œuvrant en intervention
Type(s) d’outil(s) :
- Site Web et Plateforme en ligne
Coût : Gratuit
Un appel à mettre la santé et les droits de la personne au premier plan
Le 9 décembre 2021, l’Association des intervenants en dépendance du Québec (AIDQ) s’est jointe à vingt-et-une organisations de la société civile canadienne de partout au pays, y compris des groupes de personnes utilisatrices de drogues, des familles touchées par l’usage de substances, des organisations de défense des politiques sur les drogues et des droits de la personne, des prestataires de services de première ligne et des chercheuses et chercheurs pour dévoiler via une campagne médiatique, la publication de la première plateforme canadienne de société civile de lutte pour la décriminalisation de la drogue, élaborée par 21 organisations nationales ainsi que par des personnes qui se trouvent au cœur de la crise de l’empoisonnement par la drogue et des surdoses.
Les lois et les politiques répressives visant à empêcher la consommation de drogues sont un échec — et pire encore, elles causent des dommages catastrophiques. Elles alimentent une stigmatisation meurtrière, des épidémies de maladies et décès évitables, la pauvreté, l’itinérance ainsi que des violations répandues, systématiques et flagrantes des droits de la personne. Elles sont enracinées dans le sexisme, le racisme et le colonialisme, et elles les catalysent. Elles ont détruit des vies, déchiré des familles et miné le bien-être et la sécurité des communautés. Elles constituent un immense gaspillage de fonds publics et causent de terribles dégâts économiques et sociaux.
Conscients des nombreuses vies perdues et gâchées au nom d’une « guerre contre les drogues » sanctionnée par l’État, nous devons agir pour y mettre fin ainsi qu’à ses préjudices. Nous devons cesser de stigmatiser et de punir inutilement les personnes utilisatrices de drogues. Nous devons élargir les programmes de réduction des méfaits, assurer l’accès à de l’aide et à des traitements non coercitifs et fondés sur des données probantes, intensifier les mesures d’approvisionnement plus sécuritaire et veiller à ce que les politiques, les programmes et les services protègent et promeuvent la santé et le mieux-être socioéconomique. Au cœur de ces réformes doivent figurer des efforts pour réduire la pauvreté, garantir l’accès au logement, lutter contre la violence, le sexisme, le racisme et la discrimination — et pour mettre en œuvre les appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation et les appels à la justice contenus dans le rapport de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, ainsi que d’autres engagements.
La décriminalisation de la possession de drogue pour usage personnel et du trafic à des fins de subsistance est une étape fondamentale et nécessaire vers des politiques plus rationnelles et plus justes, en matière de drogues, et l’abandon des politiques antidrogues actuelles. Ce changement se fait attendre depuis beaucoup trop longtemps.
Réussir la décriminalisation : une voie vers des politiques sur les drogues basées sur les droits de la personne a pour but de mettre fin à la criminalisation néfaste et meurtrière des personnes utilisatrices de drogues — une pratique qui a entraîné des décès par surdose comme jamais auparavant au Canada et en Amérique du nord plus largement. Ce projet vise également à protéger la santé et les droits de tous les Canadiens et Canadiennes. En optant pour cette plateforme de la société civile, le gouvernement fédéral a le pouvoir de réduire dès maintenant les préjudices associés à la criminalisation des personnes utilisatrices des drogues.